среда, 7 мая 2025 г.

07,05,2025

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Bonjour, souris.

Elle accélère.

Hé, attendez ! Je ne veux pas vous faire de mal, je me fiche que vous voliez des gâteaux, je souhaite seulement vous parler.

Elle accélère encore.

Non, ne partez pas !

Sa queue rose virevolte derrière elle. Cette souris est vraiment très gracieuse. J’aime les êtres qui bougent harmonieusement leur corps.

Bon, il va falloir que je la rattrape si je veux arriver à un dialogue satisfaisant. J’accélère moi aussi, bousculant le tabouret dans la cuisine, effleurant un vase dans le salon, égratignant le tapis pour freiner.

Elle dévale l’escalier menant au sous-sol. Je la suis.

Nous voilà au milieu des machines à laver, des poussettes, des valises, des vieux tableaux et des bouteilles de vin. Il n’y a que peu de lumière — un simple rayon issu du soupirail —, j’élargis donc au maximum mes pupilles (de fines fentes elles deviennent larges cercles) et arrive ainsi à me mouvoir dans la quasi-obscurité.

Nous, les chats, nous savons accomplir ce genre de prouesse.

Je peux même distinguer ses empreintes sur le sol poussiéreux. Je les suis un temps, puis elles disparaissent.

Je ferme les yeux, mes oreilles aux aguets pour localiser la souris grâce à mon ouïe ultrafine. Ce sont ensuite les extrémités de mes moustaches qui vibrent et permettent d’affiner l’information.

Elle est par là.

Êtes-vous là, petite souris ?

J’entends son cœur qui bat fort. De l’inquiétude, elle est passée directement au stade de la panique totale.

Je me penche et la vois cachée dans un trou pas plus large que ma patte.

Elle tremble de tout son corps, yeux exorbités, mâchoires entrouvertes, queue enroulée devant ses pattes.

Est-il possible que ce soit moi qui l’effraye à ce point ? Pourtant je ne suis qu’une jeune chatte.

Je pense que des années d’incompréhension entre nos deux espèces ne participent guère à surmonter notre méfiance mutuelle. Je me concentre et envoie un message télépathique suivi par un ronronnement en ondes à fréquences basses.

Je ne souhaite pas vous tuer mais simplement dialoguer d’esprit conscient à esprit conscient.

Elle recule encore pour se plaquer au fond de son trou. Elle tremble si fort que j’entends ses dents qui s’entrechoquent.

Je passe en mode ronronnement, sur une fréquence médiane.

N’ayez pas peur.

Sa respiration devient plus profonde et ses battements de cœur plus rapides, comme si cette pensée, ayant été perçue, produisait l’effet contraire à celui recherché. Mais pourtant je sens que j’y suis presque.

 C’est à ce moment qu’une détonation me fait sursauter. Cela provient de l’extérieur de ma maison, de la rue. Elle est immédiatement suivie de plusieurs autres claquements secs, puis de cris aigus.

Je remonte jusqu’au premier étage, je sors sur le balcon de la chambre et, depuis ce point de vue élevé, j’essaye de voir ce qui provoque ce trouble.

Je distingue un humain habillé en noir qui brandit une sorte de bâton dont l’extrémité crépite de petites lueurs en direction de jeunes humains qui sortent d’un grand bâtiment dont la porte est surmontée d’un drapeau bleu, blanc, rouge.

Certains d’entre eux tombent et ne bougent plus. Les autres courent dans tous les sens et poussent des hurlements tandis que l’humain vêtu de noir continue de produire des détonations avec son bâton. Lorsque ce dernier semble ne plus fonctionner, il le jette au milieu des jeunes humains qui crient et s’effondrent sur le trottoir, puis il se met à courir. 

 Puis l’homme habillé en noir est emporté par une voiture très bruyante qui fait tournoyer une lumière bleue sur son toit. Pendant ce temps, la foule s’accumule autour de ma maison et de l’immeuble avec le drapeau. Les cris cessent enfin, mais les humains parlent vite et fort et je perçois une émotion, comme un nuage palpable : la douleur. Certains se disposent deux par deux, l’un parlant avec une boule à la main et l’autre l’éclairant à l’aide d’un objet surmonté d’une lampe. Les hommes à la boule s’expriment dans leur langue, seuls face à l’objet, puis la lampe s’éteint.  


1. Compréhension de l’écrit (B1-B2)


1.1. Qui est le narrateur du texte ?

a) Un enfant

b) Une souris

c) Une chatte

d) Un humain


1.2. Pourquoi la chatte poursuit-elle la souris ?

a) Elle veut la manger

b) Elle veut jouer avec elle

c) Elle veut lui parler

d) Elle veut lui faire peur


1.3. Où se termine la poursuite ?

a) Dans la cuisine

b) Dans le salon

c) Dans le jardin

d) Dans le sous-sol


1.4. Qu’est-ce que la chatte fait pour essayer de rassurer la souris ?

a) Elle lui donne un gâteau

b) Elle ronronne à une fréquence spéciale

c) Elle ferme les yeux

d) Elle part


1.5. Que se passe-t-il à la fin du texte ?

a) Un incendie éclate

b) Une fête commence

c) Une scène violente se déroule dans la rue

d) La chatte se réveille d’un rêve



2. Vocabulaire / Synonymes / Définitions


2.1. Trouve un synonyme du mot “gracieuse” dans le contexte du texte.

(Ex. : …)


**2.2. Explique le sens de l’expression : “dialoguer d’esprit conscient à esprit conscient.”

(Ex. : …)


**2.3. Donne un mot de la même famille que “effleurer”.

(Ex. : …)


2.4. Le mot “prouesse” signifie :

a) Une erreur

b) Un exploit

c) Une ruse

d) Une faiblesse


2.5. “Crépite” signifie :

a) S’éteint

b) Brille faiblement

c) Produit de petites explosions

d) Tombe rapidement

 

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21.05.2025